... | ... | @@ -7,7 +7,18 @@ Guide d'annotation du projet PARSEME-FR - v1.0 |
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Le WP1 du projet PARSEME-FR est dédié à l'annotation des expressions polylexicales.
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Pour les **expressions polylexicales nominales**, on privilégie comme distinction première la distinction entre les expressions qui, dans leur emploi le plus standard, dénomment directement une entité particulière et pas une classe d'entités (prototypiquement un "nom propre", par exemple le nom d'une personne, _Anna Lapeyre_) versus les séquences désignant un référant via une description "classifiante" (par exemple, _une femme en train de couper du pain_, _la députée dont je te parlais hier_), où il s'agit de repérer celles qui sont des expressions polylexicales car idiosyncratiques dans leur combinaison (il a perdu sa _carte bleue_).
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Pour les **expressions polylexicales nominales**, on considère une première distinction concernant la convention de nommage liant l'expression et la ou les entités auxquelles elle peut référer. L’intuition de départ est que certaines unités polylexicales nominales fonctionnent comme des **noms directs d’entités spécifiques (par ex. “Anna Duval”) versus comme le nom d’un concept, qui peut être utilisé pour désigner des instances de ce concept (“arme blanche”). Dans ce deuxième cas, connaître les caractéristiques définitoires du concept permet de l’utiliser pour de futures instances, sans nouvel apprentissage. Alors que pour utiliser le nom “Anna Duval” pour une nouvelle personne, il faut apprendre une nouvelle convention de nommage (que cette personne a bien reçu ce nom).
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De cette différence découle que l’on peut avoir un intérêt à coder un nom de concept dans un lexique, mais moins un nom d’entité spécifique.
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Cette distinction entre nom d'entité (*Anna Duval*) et nom de concept (par ex. *arme blanche*) correspond à première vue à la distinction entre nom propre et nom commun. Cette distinction s'avère cependant difficile à caractériser linguistiquement, en particulier du fait de l'existence:
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- de noms abstraits d’entités uniques non instanciables tels que des noms abstraits simples (“taxidermie”) ou des termes polylexicaux (“géométrie euclidienne”), que l'on ne classe pas traditionnellement comme nom propre, mais qui peuvent également être vus comme le nom direct d'une entité spécifique, dont les locuteurs doivent apprendre la convention de nommage
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- à l'inverse, de noms d'entités comme l'*Association pour le traitement automatique des langues*, le *Jardin des Plantes*,
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- qui d'un côté ont clairement une base descriptive, et donc la convention de nommage utilise les propriétés définitoires des éléments lexicaux composant ces noms
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- mais pour lesquels, d'un autre côté, l'établissement de la convention de nommage entre le nom et l'entité est sociologiquement typique d'un nom propre (ces entités sont baptisées ainsi).
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privilégie comme distinction première la distinction entre les expressions qui, dans leur emploi le plus standard, dénomment directement une entité particulière et pas une classe d'entités (prototypiquement un "nom propre", par exemple le nom d'une personne, _Anna Lapeyre_) versus les séquences désignant un référant via une description "classifiante" (par exemple, _une femme en train de couper du pain_, _la députée dont je te parlais hier_), où il s'agit de repérer celles qui sont des expressions polylexicales car idiosyncratiques dans leur combinaison (il a perdu sa _carte bleue_).
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Bien que cette distinction entre dénomination directe vs par description classifiante soit plus une distinction logique que linguistique, on la juge utile d'un point de vue applicatif et utile dans la manière d'appliquer les tests. En effet malgré des similitudes dans certains tests, on ne va pas forcément insister sur les mêmes difficultés dans les deux cas.
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